Lisboa
Travel book
Le réveil, suivi de la vie lisboeta,
En traversant la rue
Des sourires de “Bonjour”,
Chez la famille locale
Le pastel de nata et le café du matin
Où toutes les vieilles âmes étanchent leur soif
Par les raspadinhas et les bavardages des voisins.
Je dirais qu’elle est la vie,
Vécue chez les coiffeurs
Trouvée à chaque diz métres de la ruelle
Par les dames de colliers de perles
La vie des vieux copains,
Qui partagent leurs histoires
Et jouent aux cartes en haut du jardin
Je dirais qu’elle est la vie de l’ensemble des coeurs du monde,
Chez Martin Moniz, des petits magasins
Avec des tissus et des bijoux,
Des comerçants et leurs petits enfants
Qui te disent “Coucou!”,
Avec leurs yeux bridés et leurs sourires coquins.
La vie par la vente
Des légumes et des vêtements
Au bord du trottoir
Par les gitans.
La vie dérrières les cartons,
L’espoir qui vole, Avec le vent, te laisser
Seulement un sourire, c’est mon rôle.
Je dirais qu’elle est la vie
De la Baixa-Chiado et ses touristes,
Qui n’ont pas l’oeil,
Pour les arracheurs de portefeuilles
La vie des voleurs de portes;
Des riches, des pauvres,
Des malheureux
Et des cafards morts.
Mais je dirais aussi,
Qu’elle est l’esprit guerrier,
Qui navigue avec le vent par les sept collines,
Comme les caravelles des découvertes,
En donnant leur force
À cette ville qui manque de sérotonine.
Je dirais qu’elle a les yeux de l’océan,
La force des vagues
Qui l’avaient avaler dans le passé.
Le courage des navigateurs
Et la passion des grands poétes
Qui par leurs histoires, l’ont immortalisé.
Je dirais qu’elle est l’essence du fado
L’essence qui à travers la voix d’Amàlia
Fait naviguer le Portugal
Dans les coeurs qui veulent l’écouter.
L’histoire d’un monde plus grand que soi-même;
Portugal; un grand petit pays;
Lisbonne; jeune fille poête;
L’essence de la mélancolie;
L’esprit accueillant;
Le reveil de la vie lisboette.
- Catarina Cardoso Gomes
Graphite, A4